Le président du parti Restaurer l’Espoir (RE), Candide Azannaï, a vivement réagi à la possibilité évoquée par le chef de l’État, Patrice Talon, d’un candidat commun avec son prédécesseur Boni Yayi pour la présidentielle de 2026.
Dans une interview accordée à Jeune Afrique le 14 mars 2025, Patrice Talon avait laissé entendre qu’une alliance avec Boni Yayi pour désigner un candidat unique n’était pas à exclure :
« Peut-être nous retrouverons-nous autour du même choix, qui sait ? »
Interrogé sur cette déclaration lors d’un entretien à Bip Radio le 30 mars 2025, Candide Azannaï a exprimé son incompréhension face à l’absence de réaction de Boni Yayi et de son parti, Les Démocrates.
Boni Yayi doit clarifier sa position
L’ancien ministre délégué chargé de la Défense nationale estime que Boni Yayi devrait réfuter publiquement toute alliance avec Patrice Talon.
« Je n’ai pas entendu un démenti formel, public, vigoureux, tranché. Il faut que Yayi parle ; il faut qu’il dise : ‘Non, je ne ferai pas de candidat commun avec Patrice Talon’. »
Il juge calamiteuse l’idée d’un rapprochement entre les deux figures politiques et promet d’exercer des pressions sur Boni Yayi et Les Démocrates pour qu’ils s’expriment clairement sur la question.
« Qu’ils sortent de ce petit jeu ! », a lancé Candide Azannaï, appelant l’opposition à une posture plus claire en vue de la prochaine présidentielle.
Vers un rapprochement Talon-Yayi ?
La possibilité d’un candidat commun entre les deux anciens rivaux suscite de vives réactions dans le paysage politique béninois. Si cette hypothèse se concrétise, elle pourrait redistribuer les cartes pour l’élection de 2026, modifiant les stratégies aussi bien du pouvoir que de l’opposition.