Un drame s’est produit à l’aube du 10 mai dans l’est du Tchad. Le commandant de la brigade territoriale de Haraze-Mangueigne, un adjudant-chef, également sous-préfet par intérim, a trouvé la mort lors d’un accrochage avec un groupe présumé de trafiquants d’armes. L’information n’a été rendue publique que trois jours plus tard, le 13 mai, selon des sources militaires locales.
L’officier revenait d’une mission dans un village lorsqu’il est tombé, aux environs de 5 heures du matin, sur des individus lourdement armés. Une violente fusillade s’en est suivie. Grièvement touché, l’adjudant-chef aurait néanmoins réussi à neutraliser l’un des assaillants et à en blesser un autre avant de succomber à ses blessures.
L’intervention rapide des renforts a permis d’appréhender le trafiquant blessé. Son interrogatoire a conduit à la saisie d’une dizaine d’armes à feu et d’un important lot de munitions. Les forces de sécurité ont depuis lancé une vaste opération de ratissage, avec des fouilles en cours dans plusieurs localités de la région.
Le département de Haraze-Mangueigne, dans la province du Salamat, est régulièrement confronté à l’insécurité. Les actes de banditisme armé y sont monnaie courante. Les habitants, souvent livrés à eux-mêmes, pointent du doigt l’absence de réseau téléphonique, un manque criant qui empêche les alertes rapides et facilite la fuite des malfaiteurs.