Le président nigérian Bola Tinubu est dans le viseur des acteurs de la société civile. Il lui est reproché des manœuvres visant à mettre sous boisseau la démocratie.
La société civile nigériane garde un œil sur Bola Tinubu. Selon Le Matin d’Algérie, une succession de départs au sein du principal parti d’opposition, le Parti Démocratique Populaire (PDP), a récemment bouleversé la scène politique.
D’après le média, le gouverneur de l’État de Delta a quitté le PDP pour rejoindre l’APC. Dans l’État voisin de Rivers, un administrateur nommé par Abuja est désormais à la tête, suite à la proclamation de l’état d’urgence par le président.
Dans un communiqué publiée dimanche, les cosignataires sénateurs, universitaires, chefs d’ONG condamnent une « opération systématique et préméditée » destinée à détruire la démocratie nigériane.
La réponse du gouvernement nigérian
En réponse à ces allégations, la présidence a pris position via un porte-parole, qualifiant les allégations de « posture alarmiste ». Il affirme que la démocratie au Nigeria est « robuste et dynamique », rejetant toute notion de pression ou de manipulation.
D’après lui, l’afflux actuel de nombreux leaders du PDP vers l’APC s’explique par leur soutien aux réformes promues par Bola Tinubu.
Depuis son accession à la présidence en 2023, Tinubu a habilement exploité les discordances au sein de l’opposition.
Il a particulièrement tiré parti des oppositions concernant la candidature d’Atiku Abubakar pour établir des coalitions au niveau local. Cette approche a donné au dirigeant du pays l’opportunité d’accroître son pouvoir dans les États d’Edo, Delta et Rivers.
Selon des leaders de la société civile, le pouvoir utilise la peur, des pressions institutionnelles et des menaces judiciaires pour pousser les élus de l’opposition à rejoindre le camp présidentiel.