Le gouvernement français prévoit de supprimer ou de fusionner un tiers des agences et établissements publics dès l’année prochaine dans le but de réduire un déficit budgétaire jugé trop élevé. L’annonce a été faite par Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, dans son interview sur la chaîne CNEWS.
« En 2025, l’État réalisera la plus grande tentative de réduction des dépenses publiques. […] D’ici la fin de l’année, nous soumettrons au budget de 2026 une proposition de suppression ou de fusion d’un tiers des agences et opérateurs, à l’exception des universités », a-t-elle déclaré.
La ministre a souligné qu’actuellement, ces organismes emploient 180.000 personnes, soit plus que la gendarmerie nationale. Elle a reconnu que cette décision entraînerait une réduction des effectifs dans la fonction publique, mais que cette mesure permettrait à l’État de réaliser des économies estimées entre 2 et 3 milliards d’euros. Elle a promis de fournir des précisions sur ces réductions lors des auditions au Sénat, prévues en mai de cette année.
Précédemment, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, a annoncé que le gouvernement comptait maintenir le déficit budgétaire à 5,4% en 2025, conformément aux prévisions du budget, et de le réduire à 4,6% en 2026. Cependant, pour atteindre cet objectif, il sera nécessaire d’économiser 40 milliards d’euros.
Le ministre a précisé que cette réduction des dépenses serait en grande partie réalisée par des économies, tout en envisageant également une augmentation des recettes fiscales. Il a par ailleurs qualifié de « trop élevé » le niveau de la dette publique, qui atteint actuellement 3.300 milliards d’euros.