Le président ghanéen John Dramani Mahama a annoncé mardi l’engagement de son gouvernement à réduire significativement, d’ici la fin de l’année, une dette de 2,5 milliards de dollars contractée auprès des producteurs indépendants d’électricité et des fournisseurs de gaz. Un poids financier qui pèse lourdement sur l’économie nationale.
En marge d’un forum économique organisé en Côte d’Ivoire, le chef de l’État a assuré que des progrès notables avaient déjà été réalisés. Une première tranche d’un milliard de dollars a été renégociée en 2024 dans le cadre d’un vaste plan de restructuration. « Je suis convaincu que d’ici l’an prochain, nos partenaires seront satisfaits », a-t-il déclaré.
M. Mahama a également dénoncé les défaillances structurelles de l’Electricity Company of Ghana (ECG), la société publique de distribution d’électricité, qui perdrait jusqu’à 40 % de ses revenus en raison d’un système de recouvrement inefficace. Pour y remédier, il envisage de faire appel au secteur privé, notamment via un appel à manifestation d’intérêt pour la gestion de la facturation.
« Le cabinet tranchera bientôt sur la formule : un ou plusieurs partenaires privés ? Mais la participation locale reste une priorité », a-t-il précisé. Sur le front énergétique, le président a exhorté les entreprises à intensifier l’exploitation des ressources pétrolières et gazières du pays, estimant que la transition mondiale vers les énergies renouvelables pourrait rapidement réduire leur valeur. « Le pétrole est en transition. Il faut forer comme s’il n’y avait pas de lendemain. Tout investisseur prêt à extraire est le bienvenu », a-t-il insisté.
Riche en ressources naturelles, le Ghana reste confronté à une dette publique élevée et à des tensions persistantes dans le secteur énergétique. Le gouvernement mise sur un renforcement du partenariat public-privé pour relancer durablement ce secteur stratégique.