Le président du Congrès pour la Justice et l’Égalité des Peuples (Cojep), Charles Blé Goudé, a réagi à son exclusion de la liste électorale provisoire publiée le lundi 17 mars 2025 par la Commission Électorale Indépendante (CEI).
Invité sur le plateau de TV5 Monde le mardi 18 mars, l’ancien leader des Jeunes Patriotes a vivement contesté cette décision, qu’il qualifie de « radiation fondée sur du faux ». Toutefois, il a affirmé ne pas être surpris par cette situation. « Je ne suis pas surpris. Tout était mis en place pour en arriver là. Ma radiation de la liste électorale repose sur des éléments mensongers », a-t-il déclaré avec fermeté.
Tout comme son mentor, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé a été condamné par contumace à 20 ans de prison, assortis d’une privation de ses droits civiques, pour des faits liés à la crise post-électorale de 2010-2011. Cette condamnation est à l’origine de sa radiation.
Revenant sur les circonstances de sa condamnation, il a dénoncé l’irrégularité de la procédure. Il a notamment évoqué le fait qu’un huissier de justice, venu à son domicile à Yopougon, avait affirmé ne pas savoir où il se trouvait, alors que son séjour à La Haye, où il était jugé par la Cour Pénale Internationale (CPI), était de notoriété publique. « Comment peut-on ignorer que j’étais à La Haye ? Je ne peux pas être en Côte d’Ivoire et à La Haye en même temps. C’est sur la base de ce mensonge que j’ai été condamné à 20 ans de prison et radié de la liste électorale », a-t-il déclaré.
Soulignant qu’il a déjà été jugé et acquitté par la CPI pour les faits en question, il a insisté sur le fait qu’aucune juridiction ne peut le condamner à nouveau pour ces événements.
Pour lui, cette condamnation par la justice ivoirienne vise à l’écarter du paysage politique en vue de l’élection présidentielle de 2025. Il refuse cependant de se laisser faire et entendre poursuivre son combat pour la restauration de ses droits civiques. « On ne peut pas m’entraver politiquement pour m’empêcher de participer à la vie politique de mon pays », a-t-il martelé, affirmant qu’il continue de dénoncer cette exclusion et de se battre pour ses droits.