À l’approche de la fin de son deuxième mandat, Patrice Talon commence à esquisser les contours de sa vision pour la succession à la tête de l’État en 2026.
Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, le président béninois a confirmé qu’il suivait de près la question et qu’il avait une idée claire du profil du candidat qu’il souhaiterait voir lui succéder.
« Évidemment », a-t-il affirmé lorsqu’il a été interrogé sur son implication dans le choix de son successeur. « Le prochain président du Bénin sera mon président, celui de mon pays, de ma famille, de ma communauté et de tout ce qui m’est cher. »
Attaché aux réformes engagées depuis 2016, Patrice Talon se dit vigilant quant à l’orientation que prendra la future gouvernance. Il insiste sur la nécessité de préserver les acquis et de ne pas remettre en cause les transformations opérées sous son administration.
Il est évident que je serai attentif à ce qu’il n’ait pas pour projet de déconstruire les réformes que nous aurons accomplies.
Toutefois, le président béninois évite pour l’instant de désigner un dauphin officiel, préférant temporiser. « C’est en cours », a-t-il déclaré, soulignant qu’il ne souhaitait pas précipiter les choses pour ne pas perturber l’action gouvernementale en cours.
Interrogé sur le profil recherché, Patrice Talon rejette l’idée d’un successeur qui serait son « double » ou sa « photocopie », estimant qu’un tel choix serait un manque d’humilité.
L’idéal serait qu’il soit meilleur que moi, a-t-il confié. Pour le chef de l’État, la transformation du Bénin en une nation « sérieuse, respectée, performante » est le fruit des efforts collectifs.
Il considère que le prochain président devra s’inscrire dans cette continuité et consolider les avancées réalisées au cours de la dernière décennie. Reste maintenant à savoir qui sera l’heureux élu pour incarner cette vision en 2026.