Dans un entretien accordé à Jeune Afrique le 14 mars 2025, le président béninois Patrice Talon s’est exprimé sur ses rapports avec son prédécesseur, Thomas Boni Yayi.
Alors que des spéculations circulent sur une éventuelle revanche politique de l’ancien chef d’État, Talon a tenu à dissiper toute idée de rivalité personnelle.
Depuis son accession au pouvoir en 2016, les relations entre les deux hommes ont été marquées par des tensions, notamment lors des crises électorales de 2019 et 2021. Ancien allié de Boni Yayi avant de devenir son adversaire politique, Patrice Talon a vu son prédécesseur prendre position contre lui à plusieurs reprises.
À l’approche des prochaines échéances électorales, certains observateurs estiment que Boni Yayi pourrait soutenir un candidat opposé à celui que Talon désignera.
Interrogé sur cette hypothèse, le président béninois a relativisé l’idée d’un affrontement politique inévitable et a même laissé entendre qu’un rapprochement n’était pas exclu.
« Je n’ai aucun problème personnel avec l’ancien président Boni Yayi, et je ne pense pas qu’il en ait avec moi au point de vouloir se venger. Peut-être nous retrouverons-nous autour du même choix, qui sait ?« , a-t-il confié.
Cette déclaration, qui tranche avec les tensions passées, peut être interprétée comme une volonté d’apaisement ou un simple pragmatisme politique à l’approche de la présidentielle de 2026.
Reste à voir si Boni Yayi adoptera une posture similaire ou s’il optera pour un positionnement plus frontal contre l’actuel locataire du palais de la Marina.