Le président du parti d’opposition Nouvelle Force Nationale (NFN), Apollinaire Avognon, a été interpellé par la police le mercredi 2 avril 2025 aux alentours de 18h, à sa sortie de son lieu de travail.
L’information a été rendue publique par son parti dans un communiqué diffusé le jeudi 3 avril. Selon le récit de la NFN, une dizaine d’agents de police, en uniforme et en civil, ont procédé à l’arrestation d’Apollinaire Avognon, sans présenter de mandat d’arrêt ni de perquisition.
Il aurait ensuite été escorté à son domicile, où une perquisition qualifiée de « minutieuse et intrusive » a été menée en présence de ses enfants. Plusieurs documents personnels et du parti, ainsi que son ordinateur, ont été saisis.
Après cette opération, l’opposant aurait été conduit vers une destination inconnue, avant que le parti n’apprenne qu’il serait placé en garde à vue à la Brigade économique et financière (BEF).
Des publications sur les réseaux sociaux en cause
D’après les informations obtenues par la formation politique, l’interpellation du leader serait liée à deux publications qu’il aurait faites sur les réseaux sociaux. Aucun détail officiel sur la nature exacte de ces publications n’a encore été communiqué.
Le parti déplore un manque total de transparence et une absence de respect des procédures judiciaires, notamment l’absence de convocation préalable.
Réactions et mobilisation politique
La NFN dénonce une « violation flagrante des droits fondamentaux et des libertés publiques » et exige la libération immédiate de son président. Elle appelle ses militantes et militants à rester vigilants, mobilisés et déterminés face à ce qu’elle considère comme un acte d’intimidation politique.
Cette arrestation intervient dans un contexte sensible, à moins d’un an des élections générales de 2026, ce qui confère à l’affaire une dimension fortement politique. Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a été enregistrée du côté des autorités.