L’arrestation d’Apollinaire Wilfrid Avognon, président du parti Nouvelle Force Républicaine (NFN) et 3ᵉ Vice-président du Cadre de concertation de l’opposition, suscite de vives réactions dans la classe politique béninoise.
Le parti Les Démocrates, formation de l’ancien président Boni Yayi, a vivement condamné cette interpellation qu’il qualifie de « brutale et illégale ».
Selon un communiqué du NFN, l’arrestation est survenue dans la soirée du mercredi 2 avril 2025 au domicile du leader politique à Abomey-Calavi. Les forces de l’ordre auraient procédé à une perquisition sans présentation de mandats légaux, emportant avec elles l’ordinateur personnel de M. Avognon ainsi que des documents privés et politiques.
Le parti NFN relie cette interpellation à deux publications de son président sur les réseaux sociaux, bien que les motifs officiels de son arrestation restent flous. Face à cette situation, Les Démocrates dénoncent ce qu’ils considèrent comme un nouvel acte d’intimidation contre les opposants politiques.
« La méthode brutale de son interpellation, sans respect des procédures légales et en dehors de tout cadre judiciaire normal, illustre une fois de plus la volonté manifeste du régime d’intimider, d’humilier et de réduire au silence les voix dissidentes », peut-on lire dans le communiqué du parti Les Démocrates.
Le parti exige la libération immédiate et sans condition d’Apollinaire Wilfrid Avognon, dénonçant une atteinte grave à la liberté d’expression et à l’État de droit.
Cette affaire intervient dans un contexte politique tendu au Bénin, où plusieurs voix s’élèvent régulièrement pour alerter sur le rétrécissement de l’espace démocratique et le traitement réservé à l’opposition.