L’ancien président de l’Assemblée nationale du Bénin, Me Adrien Houngbédji, a une nouvelle fois pris la parole pour plaider en faveur d’un apaisement politique au Bénin. Intervenant ce 15 avril 2025 lors du Sommet des Jeunes, le leader du Parti du renouveau démocratique (PRD), pourtant allié du pouvoir en place, a lancé un appel solennel à la réconciliation nationale et à l’ouverture du jeu démocratique.
Ce message s’inscrit dans une dynamique amorcée en février dernier, lorsqu’il avait déjà critiqué les pratiques d’« exclusion politique » et appelé à une refondation des principes démocratiques au Bénin. Cette fois encore, Me Houngbédji a exhorté les acteurs politiques à éviter toute marginalisation à l’approche des élections générales de 2026. « Il faut forcément que l’opposition aille aux élections. Il n’y a pas de démocratie sans opposition », a-t-il martelé.
Tout en insistant sur la nécessité de « mesures applicables à tous », l’ancien président de l’hémicycle a évoqué les législatives de 2019, qualifiées par lui de « wahala », pour souligner les conséquences d’un scrutin non inclusif. Il a également rappelé les idéaux fondateurs du PRD en 1990 : démocratie, liberté, État de droit et rassemblement.
Dans un contexte où les tensions politiques persistent, notamment autour du retour des exilés et de la question des détenus politiques, Me Houngbédji a aussi plaidé pour une libération des prisonniers politiques, estimant que « l’avenir du pays ne pouvait se construire dans la division ».
Ses propos, bien que venant d’un proche du régime, sont perçus comme une alerte adressée au pouvoir sur les risques d’un processus électoral non consensuel. Il a appelé à « rester toujours rassemblés pour construire ensemble le pays », insistant sur la nécessité d’un dialogue politique inclusif pour préserver la paix sociale.