L’activiste panafricaniste Kemi Seba a été distingué par le titre de docteur Honoris Causa en sciences politiques. Cette distinction honorifique lui a été décernée par l’Université Bel Campus de Kinshasa en reconnaissance de son engagement idéologique et politique en faveur de l’émancipation africaine et de la diaspora, au terme d’un parcours militant entamé il y a plus de deux décennies.
Initialement, la cérémonie avait été prévue pour le 25 mars 2025, mais sera finalement reportée, une décision attribuée par certains observateurs à des pressions politiques. L’activiste avait publiquement dénoncé ce report, évoquant une ingérence des autorités congolaises sous influence occidentale.
L’événement s’est finalement tenu dans un climat de soutien de plusieurs figures panafricanistes, dont des proches du régime militaire au pouvoir au Niger. « Ce doctorat honoris causa, plus qu’une distinction de l’homme, vient célébrer le combat de l’autodétermination africaine au 21e siècle », a déclaré l’un des conseillers spéciaux du général Abdourahamane Tiani, chef de la junte nigérienne.
Cette reconnaissance intervient dans un contexte de relance de la mobilisation panafricaniste contre le franc CFA, sujet emblématique des combats menés par Kemi Seba. Fondateur de l’ONG Urgences Panafricanistes, l’activiste franco-béninois s’est imposé, au fil des années, comme l’un des visages les plus médiatiques du souverainisme africain, prônant une rupture avec les anciennes puissances coloniales et une refondation politique sur le continent.