Le Canada entre dans une nouvelle ère politique avec l’élection de Mark Carney comme nouveau premier ministre selon les premières projections des médias locaux.
A peine élu, Mark Carney annonce les couleurs. Devant une foule rassemblée à Ottawa, le nouveau Premier ministre n’a pas hésité à critiquer Washington.
« Le Canada ne doit jamais oublier la trahison américaine », a-t-il déclaré, accusant le président Trump de vouloir « nous briser pour mieux nous contrôler ».
Dans un discours empreint de gravité, Carney a appelé à l’unité nationale face à ce qu’il a qualifié de « défis sans précédent », laissant entendre que des sacrifices seront nécessaires pour défendre la souveraineté canadienne.
Un virage nationaliste affirmé
Bien que les résultats définitifs ne permettent pas encore de déterminer si le nouveau chef du gouvernement aura une majorité claire au Parlement, son ascension est déjà perçue comme un tournant majeur.
Le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis, ses droits de douane jugés hostiles et ses déclarations menaçantes à l’égard du Canada ont bouleversé le paysage électoral.
Initialement considéré comme le favori, le chef conservateur Pierre Poilievre n’a pas su rassurer les électeurs. Sa proximité idéologique avec Trump semble avoir joué en sa défaveur, dans un climat de tension accrue entre les deux pays voisins.
À 60 ans, Mark Carney fait ses débuts en politique élective. Ancien gouverneur des banques centrales du Canada et du Royaume-Uni, il a su transformer son image d’économiste sérieux en véritable figure rassurante. Tout au long de la campagne, il a martelé le même message : « Les Américains veulent notre eau, nos ressources. Ils veulent notre pays. »
En réaction, il entend maintenir des barrières commerciales sur les produits américains tant que Washington appliquera ses mesures punitives.