Condamné à vingt ans de réclusion pour crimes contre l’humanité, l’ancien chef de la junte militaire ayant dirigé la Guinée entre 2008 et 2010 a quitté le territoire pour des raisons de santé.
Deux semaines après avoir bénéficié d’une grâce présidentielle, Moussa Dadis Camara a quitté la Guinée. Dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 avril, il s’est envolé vers le Maroc, selon les informations d’un conseiller de la présidence guinéenne recueillies par Le Monde. « Il rentrera dès la fin de ses examens médicaux, et éventuellement après des soins », a précisé l’un de ses proches à l’AFP.
Ce départ survient peu de temps après la grâce qui lui a été accordée par l’actuel chef de la junte au pouvoir, le général Mamadi Doumbouya. Une décision qui suscite l’indignation d’une partie de la société civile, perçue comme un affront à la justice, alors que l’ex-dirigeant avait été reconnu coupable de crimes contre l’humanité pour son implication dans le massacre du 28 septembre 2009 à Conakry.