Ce 1er mai 2025 restera comme l’un des plus chauds jamais enregistrés dans la capitale française. À Paris, les thermomètres ont franchi la barre symbolique des 30°C, un record absolu pour un 1er mai depuis le début des relevés météorologiques en 1873. Le précédent pic pour cette date remontait à 2005 avec 28,7°C, désormais dépassé. Selon Météo-France, il s’agit d’un écart de 13°C par rapport aux normales saisonnières.
L’épisode de chaleur n’a pas touché que Paris. À Lille, Rouen, Reims, Troyes ou encore Amiens, les records locaux ont également été battus ou égalés. Cette poussée thermique est provoquée par un puissant anticyclone centré sur le nord du pays, qui favorise un ensoleillement constant et un réchauffement progressif de l’air. Ce phénomène, accentué par des vents faibles, a permis aux températures de grimper de manière exceptionnelle, dès le début d’après-midi.
Les météorologues soulignent que si des journées chaudes au printemps ne sont pas inédites, leur multiplication et leur intensité accrue témoignent d’une tendance alarmante. La date moyenne du premier jour à plus de 25°C à Paris est désormais fixée autour du 19 avril, alors qu’elle était située début mai dans les années 1970. Une avance de plus de deux semaines en un demi-siècle, qui illustre l’accélération du réchauffement climatique à l’échelle locale.
Une série de phénomènes météorologiques
Cette journée du 1er mai s’inscrit dans une série de phénomènes météorologiques extrêmes observés en Europe depuis le début de l’année. Le mois d’avril 2025 a déjà été classé comme l’un des plus chauds jamais enregistrés sur le continent, avec des températures anormalement élevées en Espagne, en Italie, et dans les Balkans. À Paris, cette situation a même fait de la ville la capitale européenne la plus chaude du jour, devant Madrid et Rome.
Mais cette chaleur soudaine devrait céder la place à une tout autre ambiance dès le week-end. Des orages violents sont attendus à partir de samedi, avec une chute brutale des températures. À Paris, les maximales pourraient chuter de près de 15°C, n’atteignant plus que 14°C dimanche selon les prévisions de Météo-France. Ce contraste démontre l’instabilité croissante du climat et l’ampleur des défis à venir.
Pour les climatologues, ces épisodes précoces doivent être considérés comme des signaux d’alerte. La France a déjà vu sa température moyenne augmenter de 1,7°C depuis l’ère préindustrielle, et la tendance pourrait encore s’accélérer si les politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre restent insuffisantes.