Les services de renseignement burkinabè ont récemment mis au jour un complot d’une ampleur inédite, impliquant des officiers de l’armée nationale en lien avec des groupes terroristes. Selon les informations révélées, l’objectif de cette manœuvre était de semer le chaos au sein du pays afin de le placer sous tutelle internationale.
Tout commence par l’interception de communications suspectes entre un individu et des chefs terroristes. Après des analyses techniques approfondies, l’homme est formellement identifié : il s’agit du lieutenant Baharé Abdrahman, membre du bataillon de justice militaire, en situation d’absence irrégulière depuis plusieurs semaines. L’enquête révèle rapidement que ce dernier fait l’objet de procédures pour désertion.
L’exploitation de ses communications met en lumière un réseau d’acteurs liés à ce projet subversif : l’officier Compaoré Joanni, l’ex-sous-officier Zerbo Laoko, le commandant Wedrago Frédéric du Centre intégré des opérations, ou encore Caboré Constantin, ancien stagiaire militaire désormais réfugié à Abidjan. Tous sont soupçonnés de participer à une entreprise de déstabilisation de l’État.
Le plan des comploteurs, selon les services de renseignement, visait une désorganisation méthodique des forces de défense et de sécurité. Des informations sensibles sur les positions des unités et sur les opérations militaires ont été transmises à des groupes terroristes pour intensifier les attaques. L’objectif : pousser la population à se révolter contre les autorités.
À cette campagne de sabotage militaire s’ajoutent des stratégies de désinformation : diffusion de messages mensongers pour semer la panique parmi les forces de sécurité, fabrication de soi-disant listes noires pour menacer des officiers, et mobilisation de leaders religieux et coutumiers pour rallier des officiers à la cause.
Des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont également été sollicités, dans le but de démoraliser leurs camarades. Des fonds auraient été transférés pour appuyer ces actions subversives. Des dénonciations de soldats patriotes ont permis de faire échouer l’opération, prévue pour le mercredi 16 avril 2025. Cette date devait marquer une série d’attaques terroristes coordonnées, culminant par un assaut sur la présidence du Faso.
Grâce aux alertes reçues jusqu’à la veille de l’attaque, les services de renseignement ont pu procéder à plusieurs arrestations dans la capitale, tandis que certains cerveaux de la tentative de putsch ont pris la fuite vers la Côte d’Ivoire. Le lieutenant déserteur Baharé Abdrahman fait partie de ceux identifiés comme coordonnateurs de l’opération depuis Abidjan.
Les autorités affirment que le complot n’est pas totalement neutralisé et que les instigateurs poursuivent leurs activités depuis l’étranger, avec pour ambition de plonger le Burkina Faso dans la confusion avant le mois de juin. Une surveillance renforcée reste en place, et de nouvelles arrestations pourraient survenir dans les prochaines semaines.