Face à la multiplication récente des braquages à mains armées dans plusieurs localités du Bénin, les députés du parti d’opposition Les Démocrates montent au créneau. Huit élus, conduits par Habibou Woroukoubou, ont saisi le gouvernement à travers une série de questions orales, exigeant des explications et des actions concrètes contre cette recrudescence de la violence.
Dans leur démarche, les parlementaires pointent du doigt plusieurs attaques particulièrement violentes. À Tchaourou, un braquage a fait un mort et plusieurs blessés. Dans cette même localité, une cabine de transactions financières a été prise pour cible. À Ouèssè, un commerçant a été abattu à Odo Akaba, et un autre vol brutal a été enregistré à N’Dali. Ces faits, selon les députés, traduisent un climat d’insécurité grandissante dans plusieurs communes du pays.
Pour les élus, la réponse sécuritaire actuelle semble insuffisante. Ils interrogent l’exécutif sur les raisons de cette impuissance apparente des forces de l’ordre et sur les obstacles qu’elles rencontreraient dans leurs interventions. L’accent est également mis sur les capacités opérationnelles des agents : sont-ils assez formés ? Disposent-ils de l’équipement nécessaire ? La répartition des effectifs sur le territoire est-elle adéquate ?
Au-delà du constat, les parlementaires appellent à un sursaut. Ils demandent des mesures urgentes pour anticiper et prévenir de nouveaux drames. Le renforcement du dispositif sécuritaire, la couverture policière dans les zones vulnérables, et une meilleure coordination entre les autorités locales et les forces de sécurité figurent parmi les pistes évoquées.
À travers cette initiative parlementaire, le groupe Les Démocrates entend rappeler au gouvernement ses responsabilités en matière de protection des citoyens et de maintien de l’ordre public, dans un contexte où les attaques armées se multiplient et où la peur s’installe dans les zones rurales comme urbaines.