La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a examiné, lundi 31 mars 2025, une affaire de corruption impliquant le délégué du contrôle financier de la présidence de la République et deux co-accusés.
Poursuivis pour abus de fonction et blanchiment de capitaux, les mis en cause nient fermement les faits. Selon l’accusation, le fonctionnaire aurait exigé des pots-de-vin de 20 % sur des marchés conclus avec des fournisseurs.
La Garde républicaine, plaignante dans cette affaire, affirme que l’accusé a profité de la fin annoncée du second mandat du président pour maximiser ses gains illicites. Des messages compromettants auraient été retrouvés sur son téléphone.
Deux autres personnes sont poursuivies dans ce dossier
En dehors du mis en cause, il y a également son frère, en détention provisoire depuis février 2025 qui est soupçonné d’avoir joué l’intermédiaire avec les fournisseurs. Il y a enfin un troisième accusé, poursuivi sans mandat de dépôt.
L’accusé rejette les faits et dénonce un acharnement
À la barre, le délégué du contrôle financier a rejeté toutes les accusations. Il affirme ne pas être en contact avec les prestataires et estime que le dossier est un montage. Il reproche aussi à la Garde républicaine d’avoir transmis ses demandes avec cinq mois de retard en 2024, rendant les procédures complexes. Toutefois, ses explications sont fragilisées par des éléments du dossier.
Son frère aurait reconnu avoir facilité un marché de fourniture de matériel hospitalier au CHD de Lokossa, versant 300 000 FCFA avant d’être contraint à une rétrocommission de 10 % sur un marché de 69 millions FCFA. Des contradictions dans ses déclarations ont été relevées par la Cour.
Face à ces éléments, la CRIET a renvoyé l’audience au 14 avril prochain. Cette session sera déterminante pour le fonctionnaire et ses co-accusés, qui risquent de lourdes sanctions si leur culpabilité est avérée.