Il est impossible d’instaurer la paix sans désarmement et le souhait de se défendre ne doit pas muer en une course aux armements, a déclaré le pape François dans sa traditionnelle bénédiction pour Pâques Urbi et Orbi.
Le pape de 88 ans, qui est convalescence après une pneumonie et dont la présence était incertaine, est apparu au balcon de la basilique Saint-Pierre de Rome pour féliciter les croyants à l’occasion de Pâques. « Aucune paix n’est possible sans un véritable désarmement! Le besoin qu’a chaque peuple d’assurer sa propre défense ne peut se transformer en une course généralisée à l’armement. »
« Face à la cruauté des conflits qui impliquent des civils sans défense, qui s’en prennent aux écoles et aux hôpitaux ainsi qu’aux agents humanitaires, nous ne pouvons pas nous permettre d’oublier que ce ne sont pas des cibles qui sont touchées, mais des personnes avec une âme et une dignité », a-t-il souligné.
Il a appelé à la paix en Terre Sainte, notant que Pâques était célébrée cette année « le même jour par les catholiques et les orthodoxes ». « Je suis proche des souffrances des chrétiens de Palestine et d’Israël, ainsi que de tout le peuple israélien et de tout le peuple palestinien », a-t-il poursuivi. Le souverain pontife a également appelé à prier pour les communautés chrétiennes du Liban et de Syrie et a appelé à la paix en Ukraine où « tous les acteurs [doivent] poursuivre les efforts pour parvenir à une paix juste et durable ». Le pape a également évoqué la région du Caucase, souhaitant la réconciliation à l’Arménie et à l’Azerbaïdjan, les Balkans où les hommes politiques doivent éviter les tensions et les crises ainsi que les pays africains (République démocratique du Congo, Soudan et région du Sahel), le Yémen et le Myanmar.
C’est pour la première fois depuis onze ans que la date de Pâques coïncide pour les catholiques et les orthodoxes.
La fête a été célébrée en présence de 35.000 fidèles. Le pape François a délégué la célébration au cardinal Angelo Comastri.