Le 18 avril dernier, le Bénin a été à nouveau frappé par une attaque terroriste perpétrée par des individus sans foi ni loi. Cette attaque qui a eu lieu au nord du pays a occasionné de lourdes pertes dans le rang des forces de la défense.
Le gouvernement béninois, par la voix de son porte-parole Wilfried Léandre Houngbédji, a apporté des précisions sur ce drame qui a secoué le pays. D’après des informations relayées par le quotidien public La Nation, il a déclaré que 54 soldats béninois avaient perdu la vie, et non une centaine comme certaines rumeurs sur les réseaux sociaux l’ont laissé entendre.
Il a insisté sur la nécessité de renforcer les capacités opérationnelles de l’armée, notamment en matière de logistique et d’équipements, pour faire face à la menace jihadiste.
Le porte parole du gouvernement béninois a également souligné un autre point préoccupant: le manque de coopération des pays voisins dans le cadre d’une stratégie régionale de lutte contre le terrorisme.
Il importe de souligner que le Nord-Bénin fait face depuis plusieurs années à une série d’attaques en provenance du Burkina Faso et du Niger, où des groupes armés affiliés à l’État islamique ou à Al-Qaïda sont actifs.
Pour contrer cette menace, le gouvernement béninois a lancé dès janvier 2022 l’opération « Mirador », mobilisant près de 3 000 soldats. Un recrutement de 5 000 militaires supplémentaires a suivi pour renforcer la sécurité dans les zones vulnérables.
Début janvier 2025, 28 soldats béninois avaient déjà été tués au niveau du « triple point », lors d’une embuscade revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), une coalition liée à Al-Qaïda.