L’ancien Directeur général de la Police nationale (DGPN), Louis Philippe Houndégnon, poursuivi par la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), devra attendre le lundi 24 mars 2025 pour connaître la suite de son procès.
Lors de l’audience de ce lundi 17 mars, la juridiction spéciale a annoncé le report du dossier à cette date, le temps pour le ministère public de formuler ses réquisitions contre l’ex-haut gradé de la police, mis à la retraite d’office.
Deux chefs d’accusation rejetés par Houndégnon
Louis Philippe Houndégnon est poursuivi pour incitation à la rébellion et harcèlement par voie électronique. Face à la Cour, il a plaidé non coupable, affirmant être victime de ses prises de position publiques.
Il soutient que ses déclarations médiatiques visaient à prévenir toute tentative de l’impliquer dans le dossier de la tentative de coup d’État, une affaire dans laquelle les noms d’Olivier Boko et d’Oswald Homéky sont cités.
L’ancien patron de la police a fermement nié toute implication dans des actes de déstabilisation. « Vous n’entendrez jamais mon nom associé à ces choses-là », a-t-il insisté devant les juges.
Selon lui, ses ennuis ont commencé après ses critiques sur la réforme de la Police républicaine, qu’il juge inefficace, ainsi que sur la loi instaurant la mise à la retraite d’office.
Il a également dénoncé la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme, qu’il considère comme non conforme aux standards en la matière. Quant à l’accusation de harcèlement par voie électronique, Houndégnon s’est défendu en affirmant ne pas maîtriser les outils numériques : « Je ne connais rien dans le numérique pour faire du harcèlement », a-t-il déclaré.
La prochaine audience, prévue le 24 mars, permettra au ministère public de formuler ses réquisitions et à la Cour de poursuivre l’examen de cette affaire.