Le jeudi 3 avril 2025, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a tranché dans l’affaire de vol de carburant impliquant douze militaires marins et deux commerçants.
À l’issue du procès, six condamnations ont été prononcées, tandis que huit prévenus ont été relaxés au bénéfice du doute. Parmi les condamnés figure l’ancien commandant de la base navale de Cotonou, reconnu coupable d’abus de fonctions. Il écope de 18 mois de prison ferme et d’une amende d’un million de FCFA. Même peine pour le responsable de la gestion des carburants, qui a reconnu avoir vendu du gasoil tout en affirmant avoir agi sur instruction de son supérieur.
Deux autres militaires marins ont été sanctionnés: l’un pour abus de fonction et recel, condamné à 15 mois de prison ferme et un million de FCFA d’amende; l’autre à 12 mois de prison ferme pour abus de fonctions.
Quant aux deux commerçants impliqués, ils sont condamnés chacun à 12 mois d’emprisonnement ferme et une amende d’un million de FCFA pour leur rôle dans l’acquisition du carburant détourné.
Tous les prévenus ayant été placés sous mandat de dépôt depuis mars 2024, 12 sur les 14 recouvrent leur liberté, ayant déjà purgé leur peine. Seuls l’ex-commandant et son assistant demeurent incarcérés pour encore six mois.
Le dossier, marqué par des déclarations contradictoires entre le commandant qui nie toute implication et son subordonné en charge des carburants qui affirme avoir agi sur ordre, soulève des interrogations sur les pratiques internes de l’armée en matière de gestion logistique.