Une rencontre entre les présidents des États-Unis et de l’Afrique du Sud, Donald Trump et Cyril Ramaphosa, convenue lors d’un entretien téléphonique cette semaine, est prévue dans les trois prochains mois. C’est ce qu’a rapporté l’hebdomadaire sud-africain Sunday Times, précisant toutefois qu’aucune date précise n’avait encore été fixée.
Selon le journal, elle devrait probablement se tenir au cours de la seconde moitié du mois de juin, à Luanda, la capitale angolaise, à l’occasion du sommet d’affaires États-Unis-Afrique.
« MM. Ramaphosa et Trump sont convenus de se rencontrer pour relancer les relations bilatérales lors de leur conversation téléphonique, a déclaré Vincent Magwenya, le porte-parole de la présidence sud-africaine. Les deux présidents entretiennent une relation personnelle chaleureuse et amicale. » Il a souligné qu’il existait une volonté commune de normaliser les relations entre les deux pays.
« Le président Ramaphosa est optimiste quant au fait que nous avons commencé à travailler sur la normalisation de nos relations avec les États-Unis, que nous considérons comme historiques et stratégiques », a ajouté M. Magwenya. Il a précisé que le ministère sud-africain du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence préparait une proposition d’accord commercial mutuellement bénéfique avec les États-Unis.
L’entretien téléphonique entre les deux dirigeants a eu lieu le 23 avril. Au cours de cette conversation, les deux hommes ont exprimé leur volonté de renforcer les liens déjà étroits entre l’Afrique du Sud et les États-Unis. Les relations entre les deux pays s’étaient tendues avec l’arrivée de la nouvelle administration à la Maison-Blanche. Le 7 février, M. Trump avait signé un décret mettant fin à l’aide américaine à Pretoria, en réponse à ce qu’il considère comme une discrimination raciale envers les Blancs et une menace de confiscation de terres agricoles.
Le dirigeant américain avait également ordonné au gouvernement de faciliter l’installation de agriculteurs blancs d’Afrique du Sud sur le territoire américain. Il avait également critiqué l’Afrique du Sud pour avoir porté, en décembre 2023, une plainte contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ), accusant Tel-Aviv de génocide à Gaza. Le mois dernier, les États-Unis avaient expulsé l’ambassadeur sud-africain, l’accusant de haine envers l’Amérique. De son côté, M. Ramaphosa avait déclaré qu’il chercherait à obtenir des éclaircissements de la part des autorités américaines sur plusieurs aspects de la politique actuelle de l’Afrique du Sud.
Le sommet États-Unis-Afrique se tiendra à Luanda du 22 au 25 juin. Il devrait réunir des chefs d’État et de gouvernement de plusieurs pays africains. Il est organisé par le Corporate Council on Africa (CCA), l’une des associations d’entreprises américaines, en coopération avec le gouvernement angolais.