Le gouvernement du général Tiani veut mettre fin à l’export brute de l’or du sous sol nigérien. L’or extrait sera désormais raffiné sur place.
C’est une annonce qui représente un véritable tournant pour le Niger. C’est une première qui pourrait transformer l’avenir de tout un secteur.
Cette annonce a été faite par le ministre des Mines, Abarchi Ousmane, lors d’un accord signé avec l’entreprise étrangère Suvarna Royal Gold Trading. Son président, Pattni Kamlesh Mansukhal Damji, était présent pour officialiser ce partenariat.
« Ce projet démontre que le Niger souhaite prendre le contrôle de ses richesses et les mettre au service de son peuple », a affirmé le ministre avec conviction.
En plus de la raffinerie, deux unités seront mises en place: l’une pour la fabrication de bijoux et l’autre pour la taille et le polissage des pierres précieuses. L’objectif est clair: créer de la valeur localement, former des artisans nigériens et développer une véritable industrie de transformation minière dans le pays.
Actuellement, la majorité de l’or nigérien est extrait de manière artisanale, principalement dans les régions d’Agadez et de Tillabéri. Seule la mine industrielle de Samira est pleinement exploitée. En 2023, le Niger a produit plus de 2,4 tonnes d’or, mais très peu de cette production a été transformée sur place.
Avec cette nouvelle orientation, les autorités souhaitent que l’or ne quitte plus le pays sans avoir été transformé, afin que les bénéfices économiques profitent d’abord aux Nigériens.
« Nous voulons que l’or du Niger contribue à bâtir l’avenir du Niger », a conclu le ministre.