L’hôtel chinois Soluxe International, inauguré en 2013 en tant que symbole de la coopération sino-nigérienne, a récemment perdu définitivement sa licence d’exploitation en raison de pratiques discriminatoires et de violations administratives.
Dans un arrêté signé le 6 mars, la ministre nigérienne de l’Artisanat et du Tourisme, Soufiane Aghatchata Guichene, a ordonné le retrait de la licence d’exploitation du Soluxe International Hotel de Niamey, un hôtel de prestige construit par des investisseurs chinois pour un coût de 25 milliards de FCFA.
« L’autorisation d’exploitation de l’établissement de tourisme dénommé Soluxe International Hotel Niamey, accordée à la société privée Soluxe International SARL, est définitivement retirée », précise l’arrêté ministériel.
Les autorités nigérianes justifient cette décision par des infractions graves, notamment « des pratiques discriminatoires et l’interdiction abusive d’accès à d’autres nationalités, des travaux d’extension non signalés au ministère du Tourisme, ainsi que des déclarations erronées concernant les unités de la Taxe du Fonds de développement du tourisme (FDT) ».
La révocation de la licence marque la fin d’un projet ambitieux, lancé en août 2013. À l’époque, Mohamed Bazoum, alors ministre d’État et futur président de la République, avait posé la première pierre de ce projet, présenté comme un symbole de la coopération sino-nigérienne.
L’hôtel, construit sur huit hectares à Gamkallé, comportait 224 chambres et suites, un restaurant gastronomique de 260 places, des salles polyvalentes, une piscine et diverses installations récréatives. Le projet prévoyait la création de 295 emplois directs et permanents.
Cette fermeture pourrait avoir des répercussions sur les relations entre le Niger et la Chine, dans un contexte où les autorités émettent du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) réévaluent certains partenariats internationaux.