L’Angola a annoncé, ce lundi 24 mars, qu’il ne prendra plus part à la médiation du conflit entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, un affrontement qui exacerbe l’instabilité sécuritaire dans l’est du Congo.
Dans un communiqué officiel, la présidence angolaise a souligné les multiples efforts déployés par le président João Lourenço, désigné par l’Union africaine pour diriger cette médiation. Toutefois, plusieurs tentatives de dialogue ont échoué, y compris le sommet du 15 décembre dernier et les négociations prévues le 18 mars entre Kinshasa et les rebelles du M23, qui n’ont pas abouti.
Étant désormais à la tête de l’Union africaine, l’Angola estime qu’il doit se concentrer sur les priorités générales de l’organisation continentale. « Deux mois après avoir pris la présidence en exercice de l’Union africaine, l’Angola estime qu’il est temps de se libérer de la mission de médiation en RDC pour se concentrer aux grands enjeux africains : la paix et la sécurité du continent, les infrastructures, le commerce intra-africain, la lutte contre les épidémies, le développement économique et social, ainsi que la justice et les réparations pour les Africains et Afro-descendants », indique le communiqué.
Cette décision représente un revers pour les efforts de paix dans l’est du Congo. En février dernier, un sommet conjoint de la SADC et de l’EAC à Dar es Salam avait recommandé l’unification des processus de médiation menés par Luanda et Nairobi.
Pour poursuivre les négociations, trois facilitateurs ont été désignés : l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, l’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo et l’ex-Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn Boshe.