Le président Lula a exprimé sa volonté de voir le dirigeant russe se rendre en Turquie pour y rencontrer son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky dans le contexte des discussions concernant la résolution du conflit en Ukraine.
«Je n’ai rien à perdre en lui disant : « Eh, cher Poutine, va négocier à Istanbul, bon sang », a affirmé Lula lors d’une conférence de presse à Pékin.
Le président Luiz Inacio Lula da Silva, qui faisait partie des chefs d’Etat présents aux commémorations de la fin de la Seconde Guerre mondiale le 9 mai à Moscou, joint ainsi sa voix aux multiples appels adressés au dirigeant russe afin qu’il se rende personnellement à Istanbul lors de pourparlers directs avec Kiev.
«Je vais essayer de parler à Poutine», a aussi lancé Lula depuis la Chine, avant une escale prévue à Moscou lors de son voyage de retour vers le Brésil.
Les pourparlers qui se tiendront jeudi à Istanbul constitueront les premières conversations directes entre l’Ukraine et la Russie depuis le printemps de l’année 2022.
Les commentaires de Lula font suite à l’appel du gouvernement ukrainien demandant au Brésil d’user de son influence sur Moscou pour faciliter un entretien entre le président russe et le président ukrainien.
Le mardi 13 mai, la Chine et le Brésil ont émis une déclaration conjointe exprimant leur soutien à « l’initiative du président russe Vladimir Poutine d’ouvrir des pourparlers de paix » avec l’Ukraine. Selon l’agence officielle Chine nouvelle, les deux nations ont aussi décrit le dialogue direct comme « l’unique moyen de mettre fin au conflit ».
Mardi, Volodymyr Zelensky a aussi incité le président américain Donald Trump à se déplacer en Turquie pour prendre part aux pourparlers. Toutefois, ce dernier a déclaré que le secrétaire d’État Marco Rubio se rendrait là-bas. De son côté, le Kremlin n’a pas encore indiqué si Vladimir Poutine participerait aux discussions, se limitant à mentionner qu’une délégation russe sera présente.