Trois jours après le meurtre d’un jeune Malien dans la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, une information judiciaire a été ouverte pour « meurtre avec préméditation » et « à raison de la race ou de la religion », a annoncé ce lundi la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac.
L’enquête est désormais confiée à un juge d’instruction du pôle criminel de Nîmes, indique la magistrate dans un communiqué. Le transfèrement du principal suspect, qui s’est rendu dimanche soir aux autorités italiennes, pourrait prendre « de quelques jours à quelques semaines ».
Selon les premiers éléments recueillis, le drame s’est déroulé vendredi matin alors que les fidèles étaient en prière. Armé d’une arme blanche, l’agresseur a pénétré dans l’enceinte de la mosquée et a ciblé délibérément la victime, un jeune homme de 20 ans, avant de prendre la fuite.
Activement recherché, il s’est livré lui-même à la police italienne avec son avocat et l’un de ses proches. Il nie avoir agi par haine contre une religion.
L’acte a profondément choqué la commune de La Grand-Combe, où plusieurs rassemblements ont été organisés en hommage à la victime. Les autorités locales et nationales ont fermement condamné cet acte de violence motivé par la haine raciale et religieuse.
La communauté musulmane locale, encore sous le choc, appelle désormais au calme et à la justice.